Rodolphe Maix

Le créateur

Rodolphe Maix s'illustre (comme il peut) dans les domaines du roman, des nouvelles, des poèmes, de la bande dessinée, de la musique, du théâtre et, s'il ne s'est pas encore attaqué au point de croix, c'est pour ne pas se disperser dans ses activités. Sa formation dans ces secteurs est la meilleure, c'est-à-dire qu'elle est nulle. Il pourrait ainsi se parer du drap de l'auto-didactisme, flatteur, parce que notre époque promeut les "self-made men" et que l'emploi de ce qualificatif révèlerait son génie intrinsèque et spontané. Là encore, Rodolphe Maix évite cet écueil, en raison, d'une part, de sa modestie sans limite et, d'autre part, du fait qu'en réalité, il n'a jamais rien étudié de sa vie.

Fort de ces qualités et de son parcours sans heurt (car inexistant), il a écrit, entre autres, les romans La Cote (publié en 2006 chez feu les Editions du Tremplin), Star Avenue (publié nulle part) et Le Règne des Cupidons (en quête aussi de médiatisation prochaine et enrichissante - d'un point de vue pécuniaire, s'entend). Parmi les bandes dessinées dont il a rédigé les scénarios (ses capacités en matière graphique se limitant au dessin de Monsieur Patate - qu'il réussit quand même très bien), on peut citer les Gagmen, Big Company, Gaspard du Gard, Mamie Techno et Guillaume le Gothique. Il s'agit là de séries humoristiques à histoires courtes, plus rapides à réaliser que des albums de plusieurs dizaines de pages, pour lesquels d'autres scénarios ont aussi été préparés par cet auteur. Il est à noter que des planches de Mamie Techno (la septuagénaire délinquante) et de Guillaume le Gothique (le jeune et désopilant dépressif suicidaire) sont publiées dans le fanzine Malopié, qui envahit actuellement les stands des salons de B.D. français.
Concernant la musique... restons-en là pour l'instant, car la virtuosité vocale du chanteur se rapproche encore de celle d'Assurancetourix, qu'il manie sa guitare comme une enclume et que ses brillants morceaux de rock demeurent provisoirement figés à l'état de joyeuses mélodies, exécutées par son ordinateur avec brio et force sons Bontempi.
Idem pour la comédie, qu'il apprend en ce moment dans un atelier de théâtre, dont les cours devraient lui permettre, s'il n'y est pas trop mauvais, de réaliser un jour ses propres vidéos.
Quant au point de croix, pour l'heure, il suit une coûteuse thérapie freudo-lacanno-raëlienne, visant à le guérir de sa phobie des aiguilles, provoquée dans son enfance par une voisine infirmière, nonagénaire et exhibitionniste.

Sites web : http://www.rodolphemaix.fr et http://atelier-crojm.over-blog.com/

Son oeuvre

Chanson

Avec la complicité vocale de Edwige Min (voir ci-dessus la raison de cette complicité), il a commis notamment Je danse pour moi.

La Cote

Dans un avenir proche, le monde entier, hyper-sécurisé, est truffé de micro-caméras (ou « intracams »), de la taille d’une tête d’épingle et insérées dans les murs intérieurs et extérieurs des bâtiments, dans le goudron des trottoirs, dans les objets, etc. A la différence de 1984, où seul le gouvernement espionne la population, chacun a accès à ce réseau de surveillance ultra-moderne, via l’internet du futur (ou « intra ») où on peut évoluer à loisir comme dans un jeu vidéo en trois dimensions du type Counterstrike. Pour permettre ce contrôle, on greffe à tout nouveau-né un émetteur dans la main et un autre au front (microscopiques et non-apparents) et on attribue à vie aux individus un code d’identification de huit lettres (l’« identifiant »). Ce point constitue la première caractéristique du roman.
La seconde réside dans un système de notation, où tout citoyen est tenu de voter quotidiennement pour les autres, constituant ainsi une « cote » de popularité (variant de 0 à 100%) qui, par l’importance phénoménale et abusive qu’on lui accorde, détermine le destin de chacun et le classe dans une des deux catégories dans laquelle se divise le peuple, l’élite (2% de la population, nantis et arrogants ; cotes supérieures à 80% d’opinions favorables) et les sans-cotes (98% des gens, démunis et rejetés par l’élite ; cotes inférieures à 0,5%).
C’est dans cet univers impitoyable (comme Dallas) qu’évolue Jean, important responsable d’une entreprise mondiale leader d’informatique, Logickard, allusion à une autre société rapace qui ne sera pas nommée, pour ne pas s’attirer d’ennuis avec Microsoft. Admiré et respecté depuis la naissance, cet élégant play-boy perd de son succès suite à une opinion politiquement incorrecte qu’il donne dans un dîner. Après avoir été chassé de son bureau et de l’hôtel où il résidait, il se retrouve rapidement chez les sans-cotes, situation qu’il a toujours crainte par-dessus tout. Il y rencontre alors des personnes simples et sincères qu’après les avoir dédaignées, il finit par apprécier ; parmi elles se trouve Nolwenn, petite serveuse de brasserie, peu jolie mais intelligente et charmante, qui lui ouvre les yeux sur le monde d’où il provient, et dont la « beauté intérieure » ne le laissera pas indifférent.
Comment Jean agira-t-il dans ce contexte ? Saura-t-il s’adapter à sa nouvelle vie, si radicalement différente de celle qu’il a menée jusqu’à présent ? Pourra-t-il renoncer aux attraits de l’élite et aux chimères de la gloire pour se contenter d’une existence modeste et de relations franches et ordinaires avec son entourage ?

Le Règne des Cupidons

Dans un futur proche, la Terre a été envahie par des extraterrestres, surnommés " Cupidons ", en raison de leur grande taille, de leur anatomie parfaite et de leur beauté éblouissante. Les humains, écrasés par la technologie agressive des colons, se retrouvent emprisonnés dans des complexes géants et réduits à l'état d'esclaves, voire de cobayes, tant leurs conditions de détention paraissent aberrantes. Dans ce contexte misérable, Lucas, autrefois humble professeur d'histoire et assigné maintenant à une tâche répétitive et vaine, doit lutter contre une maladie inconnue, qui pourrait le conduire vers l'abattoir. Il a aussi à surmonter ses faiblesses natives, pour survivre, parmi des êtres mystérieux et dominateurs, qui classent son espèce comme inférieure et indigne au sein de l'Univers. Sa seule issue semble bientôt résider dans l'évasion, mais saura-t-il s'y résoudre, lui, simple homme au caractère paisible, parfois à l'excès ?

Dans ce milieu de tortionnaires, pourra-t-il trouver les soutiens dans un projet à l'évidence impossible à réaliser ? Au nombre des prisonniers se trouvent le gaillard Evan, son compagnon de cellule, et Philippe, son ami espiègle. Ce dernier lui rappelle la présence en ces lieux de Nathan, l'aîné de Lucas avec qui, par le passé, les rapports furent difficiles, mais qui, lui seul, semble pouvoir l'aider, avant la découverte fatale par les Cupidons du mal qui le ronge...

Interview

Cette interview a été réalisée début 2013 à l'occasion de la participation de La Forêt Magique à Geekopolis, les 25 et 26 mai 2013 (Palais des Congrès de Paris Est Montreuil).


Interview de Rodolphe Maix par foretmagique

Journaliste : Bertrand Lemaire. Cadreur / Montage : Philippe Moulin.
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